vendredi 16 août 2013

C'est donc avec un petit pincement au cœur que nous quittons l'hôpital après une dernière soirée barbuc/crêpe avec internes et sages-femmes, puis la fête du village de Saint-Laurent, avec danses traditionnelles, attractions..
Et surtout tristes de quitter Aline, Gilbert et leurs enfants Sheyen et Florian, à qui nous pouvons attribuer une partie de la réussite du voyage :)


Direction Cayenne donc, où Vanessa, interne, nous accueille à bras ouverts dans sa maison. Nous y retrouvons avec plaisir Charlotte, externe de Lyon établie à Kourou.
Retour à la ville avec voitures, embouteillages, des métropolitains en nombre, des boutiques (shoppiiiinnng), des immeubles, des restos en masse..
D'ailleurs c'est dans l'un d'eux qui nous profitons d'un bon steak tartare et d'un café gourmand digne de ce nom :)
Ensuite, balade dans la ville, un peu crevés quand même, et étouffés par une chaleur particulièrement sèche par rapport au fleuve (70% d'humidité au lieu de 85%, ça change la vie!)
Ville plutôt déserte, surtout aux heures du midi et on comprend pourquoi, et un bord de mer atypique avec beaucoup de courant, peu de plage, beaucoup d'arbres morts..
Retour chez Vanessa pour l'apéro avant de repartir dans le centre au Jungle Bar, ambiance métro/militaires, bonne rigolade, et retrouvailles avec les jeunes militaires que nous avions déjà croisé aux iles du salut! C'est donc avec eux que nous nous rendons au Moonlight, discothèque en pénurie d'Absolut, où nous avons pu danser le zouk parmis une population sur son 31 et dans la retenu (nous regrettons déjà un peu le Mambari de Saint-Laurent!), mais rigolade garantie grâce à Thierry et son déhanché fatal !


Le lendemain, après une courte nuit dans le salon de Vanessa nous nous dirigeons, accompagnés de Charlotte, vers le petit village de Cacao, investit par les Hmongs après leur départ du Laos, où leur agriculture pérennise et fournit la plupart des fruits et légumes de Guyane.
Leur marché, c'est le dimanche, aucune autre ville n'ouvre son marché ce jour là.
Après 1h de route nous nous retrouvons donc au cœur du marché coloré par les étoffes et autres souvenirs Hmongs vendus aux touristes, les fruits et légumes, et surtout les différents jus et plats traditionnels servis sur des tables de pic-nique réparties tout autour du marché. C'est donc là que nous profitons de l'ombre et d'un bon repas :)
Après une petite balade digestive dans ce village coupé du monde, nous participons à la visite guidée du musée qui participe à la renommé de l'endroit. En effet ici viennent les passionnés d'insectes en tout genre. Notre guide, professeur du village, s'y connaît et aime son sujet. Il nous raconte comment il a pu agrandir sa collection de papillons, au fils des nuits blanches, armé de patience et de filets, comment ceux ci volent à certaines heures, pourquoi telle et telle couleur etc..
Il nous explique comment il développe ses larves de scarabées, quels scorpion et mille-patte il vaut mieux ne pas croiser au fond de sa chaussures ou dans son pantalon... En entendant ça on est tous contents de ne pas avoir vécus de mésaventures dans nos randonnées, et surtout on se dit qu'on aurait fini paranos si on avait visité le musée au début du séjour !
Enfin voilà le tour des araignées, différents types de poilus, dont notre amie la matoutou, toujours aussi inoffensive :)


C'est ainsi que nous rentrons à Kourou chez Charlotte.
Lundi matin, visite du site du Centre Spatial. Le CNES est un acteur principal du développement de la région, il est promoteur de nombreux projets, de la construction des villes/routes, de la mise en place de l'eau et de l'électricité, de la protection de l'environnement et la promotion des produits locaux...
Sur place, nous montons dans des bus et direction les zones de lancement des différents lanceurs:
- VÉGA, 30m, le plus petit, pouvant transporter jusqu'à 1,5t de charge utile;
- SOYUZ, 46m, mis en place par les russes et pouvant transporter 3t de CU; et enfin la figure de proue
- ARIANE 5, allant jusqu'à 58m de haut, pouvant transporter jusqu'à 10t de matériel, 70 lancements
Passage par la plateforme de lancement et tous ces ordinateurs puis la fameuse salle Jupiter, centre de décision où les principaux intéressés assistent au lancement.



Dernier week-end amusant et instructif donc, maintenant route vers le Brésil !!

Diane


lundi 12 août 2013

Déjà l'heure du bilan

6 semaines qui sont passées rapidement, où chacun a pu se faire sa propre expérience des différents services du CHOG, au sein d'équipes particulièrement amicales.
Petits aperçus de nos impressions !

Diane: grosse autonomie acquise dans la plupart des services où les internes et les chefs me permettaient de prendre des responsabilités, où j'ai pu, entre autre, participer à un accouchement à 4 mains, des césariennes, le programme d'éducation thérapeutique des malades drépanocytaires,  la prise en charge d'un blessé par balle, le plan blanc...
Avoir les bases en gynéco et en pédiatrie (merci aussi aux professeurs qui nous ont fait des cours particuliers) n'étaient pas tellement dans mes objectifs en partant, mais savoir faire les échographies de grossesse et faire les coloriage avec les enfants, c'est top !
Sans oublier la relation particulière avec les populations guyanaises, l'apprentissage du taki..

Marine: objectifs du stage bien remplis. J'ai particulièrement apprécié mon passage en gynécologie. Super accueil de toute l'équipe de la salle de naissance qui m'a laissé participer aux accouchements, à la prise en charge des urgences gynéco et de faire aide op´ pour les césariennes. J'ai également beaucoup aimé ma semaine passée aux urgences où j'ai pu faire une sortie Smur, des gestes techniques tels que massage cardiaque, PL, sutures.. Et où j'ai appris à être plus autonome et à faire face à des situations parfois difficiles. Le petit plus auquel je ne m'attendais pas a été de pouvoir avoir des cours de gynécologie, de pédiatrie et de chirurgie dispensés par des médecins passionnés et désireux de transmettre leur expérience. 
Super expérience que je ne pourrais que recommander ! 

Camille : super bilan de stage! J'ai tout particulièrement aimé ma dernière semaine en salle de naissance où j'ai fait tellement de trucs!! Suivi des femmes de travail, rupture de la poche des eaux pour accélérer le travail, accouchement à 4 mains chaque jour, suture des épisiotomies, sortir un bébé qui se présentait en siège en césarienne moi même... Bref 4 journées bien intensives! J'ai aussi appris à faire des prises de sang aux nouveau nés! 
Stage très pratique et tant mieux! Super expérience!

Thierry : très bonne ambiance  au chog,  tous les professionnels de santé s'entendent. Il n'y a pas de gros boulards. Ce stage m'a permis de croiser des pathologies quasi inexistantes en métropole telles que la dengue, la leishmaniose, les vers macaques. Au chog, on découvre les méthodes de formations des médecins étrangers car certains proviennent de Tunisie, Togo, Madagascar, îles Comores. On y croise également des médecins qui ont fait ou vont refaire des missions avec médecins sans frontières, leurs histoires sont toujours fabuleuses. En bref ce stage m'a fait découvrir une pratique de la médecine relativement éloignée des capacités de la métropole, notamment par le manque de spécialistes.

Raph : excellente expérience médicale et humaine pour moi. Je suis totalement conquise par ce stage. J'ai un peu pris la réalité en pleine face par rapport à l'accès aux soins, aux examens complémentaires, aux traitements ici. Les gens sont peu éduqués sur le plan médical et le mot observance n'existe presque pas, et je suis très admirative de l'énergie que dépensent certains médecins pour organiser l'éducation, le suivi, notamment dans les pathologies chroniques comme le VIH et le diabète! J'ai tout particulièrement adoré le stage aux urgences, avec des médecins et des internes très accessibles et des cas supers intéressants d'infectieux, de traumato.... De très belles rencontres et une bonne expérience également en gynéco et en pédia... La simplicité des patients et l'humilité des médecins est juste magique ici. Bref, pour moi, une belle claque qui remet l'essentiel à sa place.

Henry : une bonne expérience acquise pendant ce stage tant sur plan tacquetique que technique. Beaucoup d'autonomie par rapport au stage en métropole, un peu déroutant au premier abord mais très enrichissant. Un  contact très facile avec l'ensemble du corps médicale, ce qui a pour beaucoup faciliter notre intégration dans cet hôpital. Cela m'a donne une bonne idée de la pratique de la médecine tropicale dans les DOM. Des pathologies différentes comme la drepanocytose équivalent à la mucoviscidose dans nos contrées en terme de prévalence.  Des cours de pédiatrie de qualités universitaires sur le pouce, m'ont aussi permis de remettre certain items à jour. J'aurais aussi retenu qu'il faut toujours croire un brésilien quand il dit avoir mal!